Mystères & Secrets d'Angkor N°2

Quels sont les secrets cachés dans les Temples d'Angkor ?

Ce deuxième article, à pour objectif de répondre à la seconde question sur les Mystères et Secrets d'Angkor : Quels sont les secrets cachés dans les Temples d'Angkor ?

Donc, si l'on se réfère à nos cinq premiers indices (voir épisode 1) révélés par les Temples d'Angkor, nous pouvons affirmer que les bâtisseurs, appelés Architectes-Célestes, possédaient d'immenses connaissances scientifiques et ésotériques, telles que :

  • la Cosmologie et Cosmogonie Hindou décrites par les deux livres sacrés que sont le Mahabharata et le Ramayana.
  • les lieux sacrés déjà utilisés depuis des millénaires par les ancêtres, 
  • la géométrie sacrée, représentée par les lignes d'énergies et vortex situés en différents points du globe
  • l'orientation sacrée, qui se réfère au système planétaires et au cosmos, et traduit dans la pierre l'évolution de l'humanité.
  • l'architecture sacrée, et l'harmonie de ses structure...

Alors, peut-on dire que les cinq premiers indices sont des clés de décodage des secrets et mystères cachés dans les temples d'Angkor !

Très certainement, mais faisons attention de ne pas tomber dans la simplicité ! Et surtout ouvrons notre cœur et notre esprit pour comprendre ce merveilleux message transmis par les ancêtres Khmers, qui utilisèrent la pierre pour nous révéler les secrets de l'univers et de l'humanité ! Car malheureusement, au fil des siècles, nous avons occulté énormément d'informations, probablement gênantes pour certaines religions, pouvant remettre en cause les fondements même de leur doctrine...

Alors analysons de plus près ce que nous enseigne la Mythologie et de la Cosmologie Hindouiste ! En aucun cas, les éléments développés ci-après ne sont des interprétations personnelles, mais seulement la compilation et la synthèse de dizaines d'études, faîtes par des archéologues et chercheurs. Par contre, il est probable que ce site soit l'un des rares blogs, à faire la synthèse de l'ensemble des recherches mythologiques, archéologiques, cosmologiques et ésotériques des Temples d'Angkor (Angkor Vat, Bayon, Angkor Thom).

Interprétation du premier Indice : Livres Sacrés

Interprétation du premier Indice : Livres Sacrés 

Donc, le premier indice, fait référence aux deux livres sacrés de l'Inde, les plus anciens de l'humanité: le Mahâbhârata, et le Ramayana (voir épisode 1).

Mais le Mahâbhârata et le Ramayana décrivent des scènes étranges, comme la connexion entre la terre et le ciel, la création de l'univers, la venue de Dieux maîtrisant des connaissances et des technologies inimaginables pour l'époque, des événements  d'une violence inouïe détruisants tout en quelques instants, ou bien engloutissant la terre sous d'immenses déluges d'eau et de feux... Des faits que l'on retrouve pratiquement dans pas moins de quarante-huit autres religions et cultes..

Ainsi, plusieurs de ces récits contiennent d'étranges similitudes; Les humains sont coupables de la transgression. Dieu envoie une inondation, ou des pluies de feu, comme punition. Des instructions sont envoyées à un individu pour construire un navire, ou pour se protéger. Les instructions incluent d'assurer la survie de toutes les espèces. L'inondation détruit la vieille race. Après l'inondation, une nouvelle race, moins pêcheuse émerge pour repeupler la Terre. 

Une remarque particulièrement intéressante est celle de Platon ; il n'avait pas seulement mentionné un déluge, mais il en avait parlé au pluriel, c'est à dire des déluges. Platon avait aussi noté que les gens en général ne se rappellent que du dernier événement et oublient qu'il y en avait eu d'autres auparavant. Une autre remarque de Platon, qui mérite d'être citée, c'est l'ampleur du désastre.

En fait, tous ces livres sacrés, principalement le Mahâbhârata et le Ramayana, nous alertent sur les mécanisme de création et de destruction du monde, et probablement sur ses répétitions. 

Dans le troisième épisode  nous tenterons de faire correspondre des faits scientifiques avec les récits mythologiques...

 

Deluge indien 2
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Interprétation du deuxième Indice : Lieux Sacrés

La particularité d'un lieu sacré est qu'il est situé sur des ruines de temples anciens, eux-mêmes construit sur des vestiges encore plus anciens, remontant jusqu'à l'époque du bronze; voire avant ! Ce qui confirme que nos ancêtres maîtrisaient des connaissances scientifiques et ésotériques.

Scientifiques car ils connaissaient les énergies cosmotelluriques. Ésotériques car ils maîtrisaient l'art de mettre en valeur ces énergies subtiles réservées qu'a ceux qui sont disposés à les recevoir. 

Un lieu, tel que Angkor Vat, ou le Bayon, a une diffusion qui lui est propre, qui rayonne sur notre mental. On sait que l'organisme humain, (entres-autres) est capable d'enregistrer l'ultrason, bien que celui-ci ne soit pas perceptible, il enregistre également ces énergies.  L'être humain a d'innombrables facultés de perception, bien au-delà des cinq sens. 

Comme pour tous les lieux sacrés à travers le monde, Angkor Vat et le Bayon ont été construit sur des vortex, et ils servent d'amplificateurs rayonnants une énergie considérable en leur centre et en certains points de la construction.

Par exemple le temple d'Angkor Vat possède en son centre (centre de la tour Bakan) un puits qui parcourt la totalité de la hauteur. Cette cheminé telluriques, alimente les autres structures du temple, rayonnant ainsi dans tout l'espace du Temple-Ville que fut Angkor Vat  (voir reconstitution de la ville d'Angkor, vue d'artiste, d'après les nouvelles découvertes faites avec le LIDAR, par l'équipe Australienne en association avec l'EFEO)

Ces vibrations dynamiques – et insolites – d'un haut lieu, qu'on nie peut être au début, bien qu'on les ressente subjectivement, sont finalement prises en compte plus objectivement et plus consciemment, permettant également l'éveil spirituel.

Donc, la structure d'Angkor Vat, rayonnait son énergie cosmo-tellurique sur l'ensemble de la ville, car Angkor Vat n'était pas qu'un Temple mais aussi une ville parfaitement urbanisée (voir les relevés LIDAR et la vue d'artiste, ci-contre), dont on peut voir la symétrie des rues et des esplanades du temps du Roi Sûryavarman II (1113 - 1150). 

Note 1: LIDAR = « Laser Detection And Ranging » Détection et Télémétrie Laser.
Note 2: EFEO = Ecole Française d'Extrême Orient.
Note 3: Hypothèse concernant les deux labyrinthes.

Ces créations khmères ressemblent aux chemins en spirale des labyrinthes initiatiques. L'Inde conserve des connaissances philosophiques et religieuses, au plus haut niveau, qui ont disparu partout ailleurs. Si l'on se réfère à nos connaissances occidentales, ces spirales, ou labyrinthes, représentes des chemins initiatiques et de méditations. 

Mais, est-ce bien la bonne interprétation, ou doit-on trouver de nouveaux indices pour comprendre cette nouvelle découverte ? Nous le serons, peut-être avec le troisième épisode...

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Interprétation du troisième Indice : Géométrie Sacrée

Interprétation du troisième Indice : Géométrie Sacrée

La géométrie sacrée est une géométrie utilisée par les architectes et les bâtisseurs pour créer leurs œuvres. Elle peut être définie comme un ensemble de proportions, de manipulations géométriques et de dimensions, telles qu'elles ont pu être observées dans l'univers. L'univers considérée comme une perfection, l'être humain peut en comprendre les lois d'organisation géométrique et s'en inspirer pour ses propres créations. C'est pour cette raison qu'elle est appelée géométrie sacrée.

Les traces attestées de l'utilisation de la géométrie sacrée remontent au 5ème millénaire avant J.-C, voire depuis plus longtemps. Le but de la géométrie sacrée est de créer de la beauté et de l'harmonie. C'est un outil de création qui permet de ne rien laisser au hasard, de tout justifier par les proportions. Chaque élément, aussi petit soit-il, est toujours en rapport avec le tout, subordonné à une loi universelle dictant la création. C'est-à-dire, que tout ce qui peut être vu ou compris de l'Univers, peut être représenté par la géométrie dans la conception d'un temple tel que Angkor Vat.

Ainsi, Nombre d'or, Section dorée, Divine proportion et autres appellations mystiques... sont des dénominations qui désignent un rapport arithmétique : le nombre d'or. 

La définition du Nombre d'Or en architecture est la suivante : "Nombre correspondant au partage considéré comme le plus harmonieux d'une grandeur en deux parties inégales" 

Voilà une définition bien académicienne et pourtant pleine d'incertitude. Comment mesurer l'harmonie ? Autant essayer de décréter ce qui est beau de ce qui ne l'est pas. 

Mais peut-être que la question est mal posée. Si l'on considère comme harmonieux tout ce qui ce rapproche de la nature, alors le nombre d'Or porte tout son sens. Il est en effet la clé de notre mère Nature. Tout ce qui nous entoure s'y rapporte. Les anciens l'ont très vite pressenti, assimilant ce nombre irrationnel à la trace du divin. 

Les Romains, les Grecs, les Juifs, les Égyptiens et les Indiens étaient tous très sensibilisés sur cette même notion : le nombre d'Or est le symbole de l'harmonie universelle, le nombre de la création.

Mystérieuse notion utilisée par les philosophes, les poètes, les mystiques, les bâtisseurs et les géomètres, le nombre d'Or renferme-t-il la clé de la connaissance? 

Le nombre d'or, baptisé Φ (phi), est connu depuis la nuit des temps. On le retrouve, dans les architectures des temples grecs, des pyramides, et dans les temples hindous et Khmers. 

Le nombre d'or est une constante (1+√5)/2, soit environ 1,61803… Il possède quelques propriétés remarquables, conséquences immédiates de sa définition : pour connaître son inverse, il faut lui retrancher 1 (1.61803-1=0.61803) , pour connaître son carré, il faut lui ajouter 1 (1.61803+1=2.618.3)...

Il intervient dans des propriétés du dodécaèdre ou de l'icosaèdre (au même titre que √2 intervient dans le carré, et √3 dans le cube). On le retrouve, en particulier dans la constructions géométriques du triangle isocèle aux angles de 36°, 54° et 72°. Il est la base de calcul du pentagone régulier, dans les étoiles à 5 branches...

Or nous le retrouvons ici, dans l'architecture du temple Angkor Vat

Par exemple, si l'on trace une ligne partant du centre du Bakan, passant par chacune des extrémités Nord-Ouest des trois galeries, jusqu"à l'extrémité Nord-Ouest de l'enceinte, nous avons une droite de 694 m et d'orientation 306°. Ce qui correspond à un angle de 36° par rapport à l'axe de la chaussée (306° - 270° = 36°). En traçant une ligne symétriques passant par les angles Sud-Ouest, on retrouve le même angle et la même distance. Donc deux fois 36° nous donne un angle de 72°, formant un triangle isocèle de 72° à son sommet (La tour centrale) et deux angles de 54° à sa base (mur d'enceinte Ouest). 

Les angles 36°, 54° et 72° sont des angles remarquables, en relation directe avec le nombre d'Or (Φ, phi) et le nombre  Pi (π):

  • 36° =  Φ/2 = π/5 
  • 72° = 1/(2Φ) = ?2π/5 ?

(voir petit tableau ci-dessous). 

Donc, la géométrie sacrée était bien maîtrisée par les Bâtisseurs des Temples d'Angkor. Cette connaissance leur fut transmise par les astronomes hindous, à partir de textes existants bien avant Pythagore... 

Mais, dans quel but ?

Cosinus table
Unnamed
Angkor vat et le nombre d or2

Interprétation du quatrième Indice : Orientation Sacrée

Certains ont affirmé que le temple d'Angkor Vat n'était pas un observatoire astronomique ! Mais seulement un temple ville ou un temple mortuaire !

Il est vrai qu'il n'y a pas de menhirs, de rochers pointus, ou des assemblages de roches, érigeant leurs phallus dressés vers les cieux, comme à Stonehenge, à Cromlech des Almendres, ou Tiwanaku ...

A Angkor Vat c'est beaucoup plus subtile, il faut ouvrir son âme et son esprit pour découvrir les repères astronomiques présents dans ce temple sacré, un peu comme à Teotihuacan...

Les Architectes-Célestes d'Angkor ont commencé par établir une ligne de référence Est-Ouest, par rapport au lever et coucher du soleil. L'entrée du temple est tournée vers l'ouest, soleil couchant, en honneur à Vishnou. Afin d'orienter le sanctuaire de la divinité vers le lever du soleil selon des dates précises.

La chaussée de pierre, qui relie l'entrée ouest du temple aux parties sacrées, est appelée voie sacrée et ce n'est pas anodin ! Car les différentes haltes sur la voie, ne sont pas que des points d'accès aux esplanades du temple ! Ces dix haltes, dont les trois premières sont positionnées sur la douve, et les sept autres à l'intérieur du temple, sont réparties en cinq intervalles de 54 m (118 hâts) plus un dernier intervalle de 101 m (220 hâts)...

En fait, cette chaussée, est une gigantesque table astronomique qui permet de de suivre l'évolution du soleil et de la lune tout au long de l'année, dont les alignements remarquables sont aux équinoxes et solstices.

Pour exemples : 

  • le 21 mars et le 21 septembre (équinoxes), les levés du "Soleil" et de la "Pleine Lune" sont dans l'axe de la tour centrale (Bakan = 90°), et le levé de la "Nouvelle Lune" s’effectuera quinze jours plus tard,  toujours dans l'axe. Les couchés sont strictement à l'opposé (Porte Centrale = 270°).
  • le 21 juin (solstice d'été),  le levé du "Soleil" est dans l'alignement de la cinquième halte (celle juste après les bibliothèques) avec l'angle Nord-Ouest de la galerie extérieure (= 66°), alors que la "Pleine Lune" se lève dans l'alignement de la cinquième halte avec l'angle Sud-Ouest de la galerie extérieure (=112°), et le quinzième jour suivant le levé de la "Nouvelle Lune" se positionne toujours dans l'axe du levé du soleil (=66°).
  • le 21 décembre (solstice d'hivers), le levé du "Soleil" est dans l'alignement de la cinquième halte ) avec l'angle Sud-Ouest de la galerie extérieure (= 112°), alors que la "Pleine Lune" se lève dans l'alignement de la cinquième halte avec l'angle Nord-Ouest de la galerie extérieure (=66°), et le quinzième jour suivant le levé de la "Nouvelle Lune" se positionne toujours dans l'axe du levé du soleil (=112°).?

Et ainsi de suite pour toutes les positions astrales tout au long de l'année. Vous pouvez constater par vous même les positions angulaires en cheminant sur la "Voie Sacrée" d'halte en halte...

A cette époque, et encore maintenant, les Khmers se référaient au calendrier Lunaire. Or, que cache une si grande précision pour l'astre solaire ? Nous développerons ce point dans le troisième épisode.

Alignements2 1
Plan angkor vat

Interprétation du cinquième Indice : Architecture Sacrée

Interprétation du cinquième Indice : Architecture Sacrée

Pendant de longues années, les occidentaux, bien qu'émerveillés, critiquèrent les fondements de l'architecture khmère - décrivant une grande complexité structurale mais des techniques limitées - ! Comment peut-on dire, voire affirmer des choses pareilles ? 

« Dans tous les temples d'Angkor, on a ainsi amoncelé des blocs de grès sur des hectares, dressé des murs, multiplié les terrasses en gradins, et quand on est parvenu au cœur du monument on trouve un corridor si étroit que les deux murs se touchent à la fois des mains, une salle au plafond bas où vingt hommes ne pourraient s'assembler, un sanctuaire à la voûte si maladroite que le poids seul des pierres devait suffire à l'affaisser. Ces artistes de génie ne savaient pas construire »

 

Cette remarque de Roland Dorgelès, dans son récit "La route Mandarine " de 1925, ou encore, celle de Paul Claudel (Journal 1921), qui déplorait l'absence de grandes salles, et le trop grand nombre de corridors étroits, soulèvent plusieurs questions sur les formes et la réalisation de l'architecture khmère...

L'architecture khmère est une architecture de volumes pleins et non une architecture de volumes intérieurs comme l'est l'architecture occidentale, elle représente symboliquement un univers, celui des Dieux. Expliquant également la réalisation de grands ordonnancements, vastes allées, longues perspectives, symétrie axiale ou linéaire selon les points cardinaux.... Roland Dorgelès et Paul Claudel fondaient leur jugement sur une conception occidentale des lieux sacrés mais ne comprirent pas la liaison entre la structure d'un temple avec sa divinité.

A contrario, on ne peut qu'être frappé par l'extrême rigueur des lois qui régissent la composition des temples : plan carré, aux faces orientées vers les quatre points cardinaux, division en nombre pair, axialité du monument autour d'une ligne droite traversant le monument de part en part, symétrie reproduisant les mêmes formes de construction de part et d'autre de l'axe central, angles droits… Ces règles furent édictées 5000 ans avant notre ère, et patiemment assemblées dans le Purâna Mayamata, (traité d'architecture hindou). 

La symétrie peut-être également développée sur un second axe, perpendiculaire au premier, déterminant ainsi une organisation orthogonale en quatre quartiers. Cette organisation des temples n'est pas seulement dans deux dimensions, mais en trois. Les volumes sont superposés pour donner des effets d'élévation, en montant toujours plus vers un point culminant. Et à chacune de ces étapes, les plans se complexifient avec galeries, bibliothèques, terrasses superposées, préaux en croix. 

Ainsi, les temples Khmers ne sont pas seulement faits pour les hommes afin de louer leurs Dieux, il sont essentiellement faits pour les Dieux, afin de recueillir toutes l'énergie des divinités.  

Les Khmers ont adhéré à la croyance indienne qu'un temple doit être construit selon un système mathématique afin qu'il puisse fonctionner en harmonie avec l'univers. Ainsi, les distances entre certains éléments architecturaux reflètent les nombres liés à la mythologie indienne et la cosmologie.

Dans la religion hindou, la création et la dissolution du cosmos ne se produisent pas qu'une seule fois, mais se répètent inlassablement selon un rythme régulier. La durée d'existence d'un univers serait de "DIX" kalpas, ou dix jours de Brahmâ, et se reproduirait jusqu'à la fin de la vie de Brahmâ" sot 311 040 milliards d'années ! 

Ainsi, notre Univers passerait, quant à lui, par 4 ères successives "yuga" et serait à jamais condamné à la régénération et à la destruction. La qualité de Vie connaît alors une détérioration progressive, d'une période cosmique à l'autre, jusqu'à notre ère : l'âge noir - le kali yuga. Cette dernière ère se terminera par le grand déluge universel, suivi d'un nouvel âge d'or, qui verra encore une fois la naissance de l'homme nouveau, issu de Manu (Noé en français, Noâh en hébreux, Nûh en arabe...).

Comme expliqué dans l'épisode N°1, les distances entre certains points de la chaussée sacrée et le Bakan (Tour centrale d'Angkor Vat, accueillant la divinité Vishnou) révèlent des références au Divya-Yuga (Divya = Divin et Yuga = âge) qui se succèdent sans fin les unes aux autres, formant un cycle de 4 320 000 ans, basé sur quatre Yugas:

  • Sâtya Yuga: durée de 1,728 millions d'année, l'âge d'Or,  l'âge de vérité.
  • Treta Yuga: durée de 1.296 millions d'années, l'âge d'argent, l'âge de l'ignorance.
  • Dvapara Yuga: il  dure 864 000 ans, l'âge de bronze, l'âge du déclin. 
  • Kali Yuga: durée de 432.000 ans, l'âge de fer, l'âge de l’athéisme.

Nous sommes actuellement, depuis 5000 ans, dans Kali Yuga.

Donc, l’architecture d'Angkor Vat a permis aux Khmers, en se référant à la vie de Brahmâ, d'exprimer pleinement le symbolisme religieux de la création de l'univers et de son extinction !

Alors que représentent ces différents cycles Purâniques ? Pourquoi les anciens Hindous, puis le peuple Khmer insistèrent sur ces cycles ? 

Angkor vat dimension

La douve qui symbolise les océans entourant le mont Méru, à une largeur de 198m (BC), la distance du bord intérieur de la douve jusqu'à la première élévation du Temple est de 396m (CE), la distance du bord extérieur de la douve jusqu'à la première élévation du temple est de 594m (BE), enfin la distance du bord extérieur de la douve jusqu'au milieu de la Tour principale est de 792m (AG).

À l'époque de la construction du temple, les khmers utilisait la coudée antique comme référence de mesure, avec pour valeur 0.444444 mètre.

Si l'on divise les distances observées en mètre, par cette valeur, on obtient respectivement :

  • 198 / 0.444444 =   432 coudées =  Kâli Yuga
  • 396 / 0.444444 =   864 coudées =  Dvapara Yuga
  • 594 / 0.444444 = 1296 coudées =  Tréta Yuga
  • 792 / 0.444444 = 1278 coudées =  Kritâ Yuga 

Soit un total de 4 320 coudées, que la Mythologe Hindou fait correspondre à 4 3200 000 années soit une Divya-Yuga (une année divine).

Kalpa
Yugas 2 big

Réflexion

Reprenons les cinq interprétations des indices révélés par les Temples d'Angkor :

  1. En se référant aux Mahâbhârata et aux Ramayana, les Bâtisseurs Khmers, dans la pure tradition Hindouiste ont sculpté dans la pierre les éléments de la création du monde, mais aussi de son extinction. 
  2. En positionnant les Temples d'Angkor (Angkor Vat et Bayon) sur des nœuds d'énergies (Vortex), les Bâtisseurs Khmers ont voulu que ces temples soient des sites de spiritualité et de rayonnement d'un savoir perdu.
  3. En structurant le temple d'Angkor, selon la Divine proportion (nombre d'Or), les Bâtisseurs Khmers, ont démontré qu'ils maîtrisaient la géométrie sacrée, et la loi universelle dictant la création.
  4. En orientant le temple d'Angkor, à l'inverse de tout les temples Angkoriens, les Bâtisseurs Khmers ont relié la structure du temple aux positions astrales (Soleil, Lune...).
  5. En architecturant le temple d'Angkor selon les règles édictées par le Purâna Mayamata (traité d'architecture hindoue), les Bâtisseurs Khmers ont livré un message cosmogonique, voire cosmologique... 

Donc, cela confirme que les bâtisseurs maitrisaient des connaissances qui sont aujurd'hui perdues... et qu'il y a peut être un message à déchiffrer !?

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